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LA MER ROUGE, UNE PEINTURE DIVINE

Dernière mise à jour : 20 juin 2020

Blog de Louise, en hommage à Idris Lahore

Arane ô Arane

J’ai appris la conciliation Devenir par elle semblable aux Dieux et créateur d’un ordre nouveau Ainsi ce que le destin aura divisé je le rendrai à l’Unique c’est là mon chemin vers l’Eternité


Extrait du livre "Arane ô Arane", Idris Lahore


La première référence de la Mer Rouge est celle du récit biblique dans lequel les Israélites,

esclaves en Egypte, fuient sous la guidance de Moïse, l’armée égyptienne. Ils se trouvent bloqués devant la Mer Rouge lorsque celle-ci ouvre un passage qui leur permet de traverser à pieds secs,

puis se referme engloutissant toute l’armée égyptienne qui les poursuit.


Même si, d’une façon physique et météorologique, la science actuelle explique ce phénomène

survenu plusieurs fois sur notre Terre et par lequel, dans certaines conditions précises,

un passage dans la mer peut se tenir ouvert un certain temps et se refermer. Il n’en demeure pas

moins que la Mer Rouge qui ouvre le passage devant Moïse et les fils d’Israël et se referme sur

les chars et l’armée égyptienne est un puissant symbole de libération.

Et depuis, la Mer Rouge est devenue l’emblème de toute libération. Elle fut aussi une référence des Noirs des Etats Unis d’Amérique,

lors de l’esclavage dans les Etats du Sud.

Lorsque nous regardons attentivement la peinture « Le Mer Rouge », peinte par Idris Lahore,

Malgré son ciel impétueux et la présence même de forces arhimaniennes et lucifériennes,

cette peinture nous emplit de sérénité, d’harmonie et surtout d’un fort sentiment d’Unité.


Je suis toujours tentée de rapprocher cette peinture « la Mer Rouge », peinte par Idris Lahore à la fin du XIXe siècle, de l’icône russe « La Trinité », peinte par Andreï Roublev au tout début

du XVe siècle à Moscou.

Andreï Roublev a peint le Trinité juste après un isolement et un jeûne de 40 jours, à une époque trouble où Moscou est sous le joug de l’Empire Mongol.


En rapprochant la Mer Rouge d’Idris Lahore

et l’icône « La Trinité » d’Andreï Roublev, vous allez me dire : deux peintures bien différentes.


Effectivement, bien différentes par leur époque, leur représentation, leur composition,

leurs couleurs, leurs formes …


L’une, la Mer Rouge : un paysage avec une symbolique biblique de libération ; des références judaïque, taoïste,

Zen ; une perspective oblique vers le ciel : des couleurs dominantes rouge/orange/jaune/noir.



L’autre, La Trinité : une référence également biblique : la vision d’Abraham « Les trois anges

reçus à la table d’Abraham » ; une icône au style byzantin, trois personnages-anges avec

des proportions allongées ; une perspective inversée, c’est-à-dire vers le spectateur ;

des couleurs dominantes or/bleu/vert.

Roublev ajoute au style byzantin une grâce, une douceur et une finesse inégalées dans tout

l’art de l’icône.


Deux peintures donc bien différentes… Et pourtant…


Lorsque nous sommes suffisamment attentifs à ce qui vit dans ces deux peintures et malgré

leurs diverses différences picturales et iconographiques, nous pouvons observer que l’effet

en soi pour chacune d’elles c'est la sérénité, l’harmonie suprême, la Beauté, l’Unité,

la splendeur, le Divin, l’Eternité.


Deux grandes peintures divines dans lesquelles vit une semblable grandeur d’âme et d’esprit,

pour chacune d'elles.


La splendeur est l’état du Sage arrivé à l’unité avec le Tao il est alors le parfait reflet de la magnificence céleste, de l’Absolu. Son esprit et son cœur ne sont plus que le miroir de la gloire du Tao et ses actes sont l’hommage divin à l’infini Tao


Extrait du livre "Le Tao", Idris Lahore

A voir et à lire "Arane ô Arane" d'Idris Lahore

A voir le musée Andreï Roublev à Moscou et le magnifique film d’Andreï Tarkovski sur la vie et l’œuvre d’Andreï Roublev ».


Fraternellement

Louise D'Auxiron

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